Premier scénario: La face cachée du joyau

HRP: salut à tous. Je vous fais donc une petite introduction ici pour décrire votre arrivée à Nuln. C'est assez général, et je ne prends pas en compte le fait que vous arriviez effectivement à des moments différents. Vous vous retrouverez d'office dans la même auberge car j'aimerais lui donner un peu de caractère avec le temps. Alors oui, la rencontre n'a rien d'originale, mais le scénario était à l'origine écrit pour un groupe déjà rassemblé et qui voyageait vers Nuln. Bon allez, commencons !

Musique d'ambiance

[i]Après plusieurs longues journées de voyage, et pour certains d’entre vous, plusieurs semaines éreintantes, vous parvenez enfin en vue de la cité de Nuln. Vous avez peut-être parcouru l’est du Wissenland dans ce qui fut autrefois le Sölland avec ses étendues sèches et rocailleuses parsemées de hameaux subsistant de leurs maigres ressources à la merci du monde extérieur ; peut-être avez-vous voyagé dans l’ouest de la province avec ses terres fertiles irriguées par de nombreux cours d’eau salvateurs et cultivés par le brave peuple wissenlandais. Ou peut-être encore avez-vous vagabondé sur d’autres terres plus lointaines, traversant les forêts, les montagnes ou les collines faisant la diversité du grand Empire. Quelque soit votre cas, rien ne vous avait préparé pour la plupart à la vision qui vous attendait une fois arrivés à destination. Là devant vous, au croisement des trois fleuves que sont le Reik, L’Aver, et le Reik supérieur, se tient un véritable monstre d’urbanisme fortifié : la cité franche de Nuln, le Joyau de l’Empire.

Par delà la haute muraille protégeant la ville se dressent les immenses cheminées du quartier industriel, le Faulestadt, crachant leurs épaisses fumées qui viennent nourrir le nuage noir planant sombrement au dessus du district. Les portes de la ville sont flanquées de deux tours de guets fortifiées et protégées par les fameux canons nulnois ainsi qu’un contingent de la garde aux couleurs noire et blanche. Devant vous, la route est saturée de chariots et convois marchands parmi les plus cosmopolites que vous ayez jamais vu. Du plus modeste au plus outrageusement riche, les marchands viennent des quatre coins de l’Empire et du vieux monde pour vendre leurs marchandises les plus inattendues et les plus exotiques. Tous s’amassent dans l’attente d’être contrôlés par la garde avant de se voir accorder l’accès a la ville de Nuln. Vous réalisez que l’attente sera longue, et, malgré la fatigue, vous prenez votre mal en patience, et entreprenez de contempler la cité en vous demandant quel avenir vous attend derrière ses murs imposants.

Finalement, après plus de trois heures d’attente, vous payez le droit d'entrée et passez les portes de la ville afin d'effectuer vos premiers pas dans Nuln. Ceux d’entre vous venant du sud pénètrent d’abord dans le Faulestadt, le quartier industriel qui couvre toute la rive sud. Immédiatement, vous êtes agressés par d’abominables odeurs de sang, de cuir, ou même de teinture. Alors que vous progressez sur l’allée principale, vous distinguez plusieurs silhouettes s’afférant a transporter des matières premières dans des chariots ou des brouettes non sans tousser et cracher leurs poumons envahis par les cendres et la poussière. Il vous apparait évident que les conditions de travail et de vie dans le Faulestadt sont épouvantables. Sur votre droite, vous distinguez la Industrielplatz et ses nombreuses fonderies et forges ou est produite une partie de l’artillerie faisant la fierté de l’armée nulnoise.

Vous prenez une profonde inspiration lorsque vous débouchez enfin sur le Grand Pont. De l’autre côté du Reik s’étend la rive nord, et les toits du Neustadt se dessinent loin devant vous. Le Grand Pont est une merveille d’architecture, et le pont le plus long de tout l’Empire. Vous êtes délestés de quelques sous en guise de droit de passage, et vous commencez votre marche sur le pont. Ce dernier est surpeuplé, notamment par les caravanes de marchands qui viennent d’arriver en ville et se dirigent vers le Neustadt.

Que vous veniez du Faulestadt ou veniez d’entrer en ville par le portail ouest, vous débouchez dans le Neustadt, le quartier populaire de Nuln. Vos sens sont immédiatement mis en éveil. Cette fois, c’est le bruit qui vous interpelle le plus. Les gens crient et se bousculent, des agitateurs scandent leurs idéaux, tandis que des marchands vantent les mérites de leurs biens. Si vous veniez du Faulestadt, vous notez d’ailleurs que les nombreuses caravanes marchandes bifurquent pour la plupart sur la droite en direction du Handelbezirk qui semble constituer le cœur commercial de la ville. Vous arpentez donc le modeste Neustadt, parfois ralentis par des mendiants qui font l’aumône, ou par une foule agglutinée autour d’une représentation de rue
produite par des jongleurs et autres troubadours, en passant par des prédicateurs en tout genre. Vous traversez ensuite le quartier des universités, plus aisé, et dominé par l’impressionnante école impériale d’artillerie dont vous pouvez admirer l’architecture singulière au son des détonations qui raisonnent derrière ses murs imposants. Apres avoir fait un tour d’horizon du quartier, vous vous arrêtez en pleine rue et restez pantois devant l’activité ambiante, véritable pulsation de ce phénoménal organe urbain. Après un instant de contemplation à la fois admirative et dégoutée, la fatigue vous rattrape et vous décidez de poser bagage le plus tôt possible. Ainsi, vous n’y réfléchissez pas à deux fois lorsque vous apercevez l’enseigne d’une auberge à l’allure modeste : Au Croc Mordant.

A l’intérieur de l’auberge visiblement peu entretenue, vous êtes accueillis par le tenancier, un halfling à l’air sympathique mais plus svelte que ce que vous auriez anticipé.
« Oh là, voyageur ! Bienvenue au Croc Mordant ; mon nom c’est Sam Merloque ! J’peux vous offrir une chambre pour vous installer et poser vos affaire ? Il m’reste une chambre avec cinq lits.»
…
« Parfait ! Alors allez poser vos affaires, et revenez dans la salle à manger quand vous serez prêt. J’peux vous préparer un cassoulet maison qui va vous remplir le ventre et vous faire sentir bien, j’vous l’garantis ! Qu’est-ce que vous en dites ? »

En entrant dans la chambre commune de l'étage, vous constatez qu'elle est déjà occupée par plusieurs personnes à l'allure aussi débraillée que la vôtre. Vous échangez quelques mots, déposez vos affaires et demandez à tout hasard si l'un ou l'autre de vos colocataires a déjà goûté au cassoulet proposé par le tenancier. Apparemment, tous les occupants de la chambre sont arrivés dans la journée et personne ne peut donc le dire. Réalisant que vous avez en commun la mauvaise connaissance de la ville, vous décidez de tenter l'expérience du cassoulet ensemble.

HRP: vous perdez tous 2 sous pour l'entrée en ville, 2 sous pour le passage sur le grand pont, et 5 sous pour la location de la chambre. VOus l'aurez compris, vous partagez donc une chambre à l'auberge du Croc Mordant. Vous pouvez commencer à vous décrire et éventuellement à vous présentez. Lorsque vous êtes prêts, dites que vous descendez dans la salle commune pour le repas.

Volkhard poussa la porte grinçante sur la chambre où se pressaient cinq lits. En soupirant, il jeta d'un geste négligeant sa sacoche de cuir vide sur l'un des matelats. L'odeur de fumée remontait jusqu'à l'étage des chambres, à mois qu'elle ne provienne de la rue et qu'elle soit assez tenace pour traverser les vitres crasseuses de l'unique fenêtre de la pièce. Il était le premier arrivé, visiblement, et même s'il n'espérait pas trop, il préférerait que ce personne d'autre ne réserve la chambre pour la nuit. Malheureusement la probabilité était quasi-nulle. D'un air maussade il vérifia sa maigre bourse, ressentant amère sous ses doigts les pièces manquantes. Il avait choisi de dormir sous un toit cette nuit, dusse lui en coûter quelques sous parmi ses derniers. Il remarqua vaguement un morceau de verre poli cloué au mur, qui tenait lieu de miroir. Se levant d'un air las, il s'observa quelques instants. Sa figure était barbouillée de suie, depuis les quelques semaines qu'il était dans les rues de Nuln, la crasse inhérente au Joyau de l'Empire ne l'avait pas quitté. Son visage étroit aux joues caves et aux traits tirés par la faim était mangé par une barbe brune et éparse, qui trahissait sa jeunesse. Des pomettes hautes, surplombées par des yeux cernés et nerveux, d'un gris brumeux, contrastaient bizarrement avec la moue maussade de ses lèvres. Enfin, des cheveux emmêlés et charbonneux finissaient ce triste portrait. Comme contempler ce qu'il était devenu lui était presque douloureux, il détourna les yeux et pesta entre ses dents contre l'humidité qui persistait à lui coller au corps. Ses vêtements crasseux, qu'il aurait qualifié de haillons à une autre époque, étaient à peine assez chaud pour le protéger des pluies glaciales qui émaillaient ce début de printemps.
A dix sept ans, Volkhard était plutôt gaillard et large d'épaule, mais les semaines de malnutrition avaient sévi et chaque jour le voyait un peu plus efflanqué.
Fatigué, ne se sentant pas la force d'affronter le peuple gueulard dont les cris et les rires pouvaient être entendus à travers le plancher douteux, il préféra attendre quelque temps assis sur le rebord du lit, en guettant l'arrivée probable d'autres clients dans la chambre commune.

PJ tyranisé Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 13/07/2012

Tout juste débarqué d'un rafiot remontant le Reik depuis Altdorf, Dieter Schmidt arpentait le Neustadt en quête d'un toit pour la nuit.

C'était la première fois qu'il venait à Nuln, mais il se sentait déjà chez lui. Les grandes villes étaient toutes les mêmes, avec leurs bruits, leurs odeurs et leur agitation, et rues pavées étaient son territoire.

Dieter Schmidt était un homme imposant d'une trentaine d'année, au visage menaçant et couturé de cicatrices. Son allure était celle d'un spadassin: vêtu de cuir clouté, il portait à la ceinture une épée ayant apparement bien servi, il n'aurait sans doute pas d'hésitation à la dégainer contre quelques pistoles.

Son départ d'Altdorf avait été aussi soudain que malvenu financièrement, et Dieter regrettait amèrement la légèreté de sa bourse. Heureusement, une ville comme Nuln était sans doute pleine d'opportunités pour un homme tel que lui.

Ayant finalement trouvé un lit à l'auberge du Croc Mordant, un établissement mieux fréquenté que ceux où il trainait habituellement, Dieter se laissa convaincre par l'aubergiste (et par son estomac vide), et s'attabla avec ceux qui partageraient apparement une chambre avec lui.

[HRP: il ya combien de sous dans une pistole?[HRP]

[HRP] il ya 12 sous
Ah ouê mon intro est un peu hors de propos, pardon j'avais pas compris comme ça. Bô ça a donné l'occasion de me décrire. Après que tout le monde ait posé ses affaires dans la chambre, Volkhard descend bien entendu avec les autres. (je pensais en fait qu'on attendait que tout le monde se décrive dans la chambre et qu'on descendait ensuite...) [/HRP]

HRP: En fait c'est toi qui a raison. Effectivement je trouve ca plus logique que vous décidiez de manger ensemble après avoir déjà un peu tapé la discute dans la chambre. Mais bon c'est pas grave, disons que Volkhard est toujours dans la chambre et Dieter en bas. Je ferai ferai en sorte que tout le monde le rejoigne une fois quelques présentations faites.

PJ tyranisé Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 15/07/2012

Une fois dans la chambre, Ernst Tolzen posa d'un pas trainant sa gibecière sur son lit.
Il se laissa tomber sur son lit en soupirant.

Je n'ai plus rien... rien du tout... juste ces affaires miteuses ! Je suis tombé bien bas...
Maudits soit-ils !
Qu'ils pourrissent dans les geôles de la Garde !

Se rendant compte qu'il n'était pas seul, il reprit ses esprits et frotta son visage fatigué.
Il avait toujours eu une hygiène irréprochable, déformation professionnelle.
Assez grand, ses cheveux mal coiffés et sa barbe noire contrastaient grandement avec ses yeux d'un vert très clair.
Lui qui avait l'habitude d'avoir un certain train de vie, avait maintenant la silhouette un peu plus osseuse.
Il semblait fatigué et résigné à vivre cette misérable existence.

Son voyage avait duré des jours et il était loin d'avoir la condition physique nécessaire.
Sa bourse tintait faiblement à son côté et personne ne doutait que cet homme était sans le sous.

Son compagnon et lui méritaient bien un peu d'alcool, de quoi oublier ses tourments...
Mais il ne connaissait que trop les risques s'il buvait.
Il posa son visage dans ses deux mains sales et resta un long moment sans bouger.

[HRP] Ok, donc je suis bien dans la chambre, on retrouvera Dieter après. Est ce qu'on pourrait pas mettre en en -tête du sujet les cinq PJs et leurs joueurs pour commencer à mémoriser ? du genre : Corback : Dieter Schmidt
MJenCarton : Volkhard Kaltenbach
??? (^^) : Ernst Tolzen[/HRP]

A l'entrée de l'inconnu, Volkhard soupira à nouveau. Son compagnon de chambre semblait si las qu'il s'effondra sur le lit sans retenu, sans même paraître le remarquer. Après un instant il se rendit compte de la présence du jeune homme et se redressa. Volkhard s'apprêttait à l'ignorer royalement quand il s'arrêta sur la figure de l'homme. Brun et barbu aux yeux clairs, il avait une certaine expression indéfinissable sur le visage qu'il sut reconnaître, un mélange de désespoir, de malheur, de résignation et de défiance, celle de l'homme qui avait connu une vie meilleure, et qui était condamné à errer sans le sou. Il l'avait vu quelques minutes avant, sur son propre visage, dans le miroir. Alors un brin de sympathie naquit soudainement pour cet inconnu qui, il en était persuadé, était quelque part un compagnon d'infortune, quoiqu'anonyme. Plus pour longtemps, car Volkhard brisa le silence pesant (si on exceptait les bruits de la salle commune au rez-de-chaussée) qui s'était installé dans la chambre. D'une voix un peu rauqe, enrouée par un reste de toux, il demanda :

"Quel est votre nom ?"

Un peu abrupt et impoli, mais il s'en fichait. Soit le type et lui s'entendraient pour la brève soirée qu'ils passeraient ensemble, soit ils s'éviteraient.

Proposition de musique d'ambiance : Merde protection anti spam, je peux pas mettre de lien avant une semaine.

PJ tyranisé Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 15/07/2012

[HRP] Azaghâl : Ernst Tolzen [/HRP]

Ersnt émergea de son état comateux en découvrant qu'on lui adressait la parole.
Il hésita quelques secondes et dévisagea son interlocuteur.

"Ernst."

Si mon précepteur me voyait... Sale, pauvre, dans une auberge miteuse et sans la moindre politesse...

"Et vous ?"

Cela sonnait un peu creux.
Il avait perdu l'habitude et depuis son départ s'était muré dans le silence.
Il repoussa avec force, son envie de bière.

Non ! Pas question que je tombe plus bas !
Je ne toucherais pas a cette bière !
C'est l'occasion de repartir de zéro...

Il décida de demander à l'aubergiste de quoi se laver et se raser.

Il faut garder les bonnes habitudes et rejeter les mauvaises...
Non ! Je dois garder ma barbe !
Il faut éviter tout risque !
N'en ayant pas avant, je limite les risques...

Pour la première fois, il ressentait une forte détermination.

PJ tyranisé Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 16/07/2012

Si l'arrivé en ville avait été très impressionnante pour Maximilian, son plaisir n'en fut nullement gaché par l'odeur ou l'atmosphère nauséabonde que les gens lui prêtaient habituellement. Sans doute que chacun percevait cela en fonction de ses anciennes expériences. La seule impression dérangeante qu'il eut au cours de son cheminement jusqu'à l'auberge, fut la sensation de se retrouver au coeur d'une vaste fourmilière. Venant d'une ville plus modeste, il n'avait jamais vu ça.

Ayant laissé son compagnon de route monter à la chambre pour faire un détour aux latrines, Maximillian Lutzen entra à son tour dans le dortoir que l'aubergiste lui avait indiqué peu avant. Il poussa la porte déjà entrebâillée dans un long grincement et attendit quelques secondes sur le seuil de la pièce.

D'au moins la trentenaire, Maximilian n'était pas particulièrement grand, mais sa forte carrure, son léger embonpoint et ses membres massifs le faisait passer pour costaud. Son visage, sans beauté ni laideur, n'avait rien de particulier, hormis le nez qui avait visiblement essuyé une vieille fracture. Ses cheveux bruns grisonnants apparemment coiffés à la main et sa barbe rasée de la veille (avec l'aide de Ernst) lui donnait tout de même une assez bonne mine. Ses yeux verts-gris, durs et scrutateurs, étaient ceux d'un homme qui en a déjà vu, ou fait. Tout cela faisait que d'ordinaire on n'avait pas envie de venir lui chercher des noises.

De même que son physique était franc, ses atours étaient aussi sans prétention ni artifices. Des bottes et chausses usées par le voyage mais toujours en état, un tricot blanc sans manches jaunie par la sueur qui laissait voir des restes de bleus et de griffures sur les bras, une gibecière bien légère passée en bandoulière, le manche d'un poignard apparaissant d'un côté de sa ceinture et un fouet enroule pendant de l'autre était tout ce qu'il portait. Bien que les gens le prenaient souvent pour un muletier ou quelque autre conducteur d'attelage, il avait cependant bien plus l'air d'un citadin que d'un rural.

Ernst et un inconnu étaient déjà en train d'échanger les présentations d'usages. Il remarqua que ce dernier était jeune, malgré un visage crasseux et des vêtements -trop- uses. En dépit de toute sa saleté, il n'avait pas l'air patibulaire. Du moins le pensa-t-il et cela le contenta. Les raclures, ça le connaissait bien ; et Maximilian ne s'y trompait que rarement.

- "Les lieux sont propres. Le semi-homme s'est pas foutu de nous au moins", lança-t-il en s'avançant vers un lit. On pouvait facilement distinguer les sonorités rudes de l'accent Wissenlander dans ses paroles.

Puis, voyant que le second bonhomme le regardait : "l'ut petit, moi c'est Maximilian Lutzen. De Kreutzofen que j'viens. Déjà allé à Kreutzofen ? Dis-moi l'ami, j'espère que tu ronfles pas ou par Sigmar ça va être une sacrée chanson qu'on va faire ce soir !". Sa blague resta en suspend pendant qu'il se défaisait de ses maigres effets.

HRP : ça va à tout le monde où je dois quitter la chambre pour aller en bas puis remonter XD ? Je pense que l'essentiel c'est surtout la description de votre type (physique + psycho). Après si vous voulez qu'il aille manger sur le toit au lieu d'etre dans la salle commune ça peut se faire du moment qu'on se retrouve tous au moment de pioncer. Dans ce cas certains commenceront l'aventure sans vraiment connaitre les autres alors ils devront mettre un peu l'accent sur leur intégration au moment de commencer le jdr. je vois ces postes surtout là pour visualiser l'équipe. voilà ce que j'en pense !

HRP: au contraire c'est important que vous fassiez connaissance dans l'auberge. Si on avait pas fait cette partie sur forum, nous l'aurions faite en live. C'est surtout pour gagner du temps.

HRP : D'accord. Donc moi, Ernst et Maximillian dans la chambre, Dieter en bas on l'a pas encore rencontré. ça marche. On va y arriver ! ^^

"Volkhard Kaltenbach" répondit Volkhard. Il ne put s'empêcher de prononcer chaque syllabe avec une minuscule once d'arrogance. Un reflexe de fiereté. Puis un autre type entra soudain. Il n'avait pas l'air méchant, mais son apparence en imposait un peu, le rendait presque... intimidant à ses yeux. Depuis quelques semaines, Volkhard avait appris à se méfier des gens costauds, même s'ils ne payaient pas de mine. Pire, il n'en était pas sûr mais il avait lancé une phrase possiblement destiné au dénommé Ernst. Ils se connaissaient ? S'ils décidaient de s'en prendre lui, s'en était terminé avant de commencer. Bien sûr, les journées passées dans la rue avaient enseigné à Volkhard de ne pas montrer d'inquiétude sur son visage. Seulement de la méfiance.
D'une voix un peu trop grinçante comparée au ton bonhomme et jovial que venait d'employer le nouvel arrivant, il rétorqua tout en posant un regard méfiant et rapide sur l'un puis sur l'autre :

"Nan, je suis de Meissen. Vous v'connaissez ? Z'êtes nouveaux à Nuln ?"

Il se rendit alors compte que comparé aux accents profonds et durs de Maximillian, sa voix résonnait chétive et faible, son ton laconique et ses syllabes mélancoliques trahissant dès lors son origine aisée et urbaine, plus au sud. Il se demanda brièvement si l'accent du Solland pouvait ainsi se transemettre à travers les générations, alors même qu'il n'y avait jamais mis les pieds.

PJ tyranisé Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 15/07/2012

Citation :: "Volkhard Kaltenbach" répondit Volkhard.

Ernst se raidit au ton employé par le jeune homme.
Il ne connaissait que trop ce genre d'attitude.

Les nobliaux se sentent à 10 km !
Maudits soient-ils !
Si fiers de leur situation, leur vie, leur fortune...
Peut-être un de Ses sous-fifres !

Il sursauta quand Maximillian entra dans la pièce et resta tendu en attendant que Volkhard réponde à la question posée.
Lorsque Ernst entendit la provenance de son interlocuteur, il ne put réprimer un soupir de soulagement.

A moins qu'il n'ait menti...
Non peu probable, il semble trop fier pour s'abaisser a faire ça...

Il grommela un "oui". Il se sentait las et traqué. Rien n'irait vraiment bien pour lui dorénavant...
Il sorti ses rasoirs et scalpels et décida de les astiquer et d'affuter ceux qui en avaient besoin.

Cyric venait lui aussi d'arriver en ville. Alors qu'il franchissait l'immense portail d'enceinte, et se faisait par la même occasion délester de quelques sous, le jeune homme lâcha un profond soupire. Enfin il était arrivé. Après combien de temps d'errance? Il était presque incapable de le dire mais le souvenir de ses pérégrinations lui revenait en même temps que la fatigue qu'il ressentait. Il était usé... Usé et affamé.

Alors qu'il avançait, entraîné par la foule vers des lieux dont il ne savait rien, Cyric vit l'enseigne d'une auberge : "l'auberge du croc mordant". Cette fois-ci son estomac ne lui laissa d'autre choix que de bifurquer vers la bâtisse. Depuis combien de temps n'avait-il pas mangé un vrai repas? Bon sang, il était réellement temps que tout cela change.

Poussant la porte de l'auberge, le jeune homme fut accueilli par le halfling qui, en très bon commerçant, eu tôt fait de lui faire payer un lit pour cette nuit et lorsqu'il aurait déposé ses affaires, une assiette de cassoulet.

Cyric entra dans la pièce et salua d'un bref geste de la tête les trois personnes déjà présente. Silencieux comme une tombe, il erra entre les lits jusqu'à en trouver un de libre, le dernier à dire vrai, ce qui signifiait qu'en plus des trois personnes présentes, une quatrième allait également dormir dans cette chambre.

S'asseyant sur le lit pour en tester le matelas, le jeune homme défit son sac à dos pour en faire un bref inventaire. Si ce n'est un bol, une cuillère et une fourchette en bois, le sac ne contenait rien. Pour le reste, ses seules autres possessions étaient sa dague et sa masse qu'il avait posées à côté de lui sur le lit et ainsi qu'une veste matelassée aux teintes délavées, preuve qu'elle avait vu bien des intempéries. Le reste de ses vêtements n'était pour ainsi dire que des braies, des gants au cuir bouffé et des bottes aux semelles usées.

Il rangea rapidement ses affaires, jeta son sac sous le lit puis se leva et s’étira longuement avant de ranger ses armes le long de ses flancs. Dans un coin de la pièce se trouvait un "miroir". Quelque peu pris d'appréhension, il se dirigea vers celui-ci afin de voir dans quel état de déchéance il se trouvait.

L'image que lui renvoyait le miroir lui semblait être celle d'un autre homme. De ce qu'il a pu être autrefois, il n'en reconnut que son teint hâlé qui trahissait sans aucun doute des origines étrangères à l'Empire. Pour le reste, il avait des cheveux long et poisseux qui lui collaient au front, une barbe qui vraisemblablement n'était pas du tout entretenue, voir même qui n'était là que parce que le rasoir avait oublié le chemin menant au visage de Cyric. Ses mains, comme tout le reste du corps, étaient recouvertes d'une fine couche de crasse qui rappelaient à Cyric qu'il aurait peut-être dû prendre plus de bain pendant ses errances. Pour le reste, il était content de voir que les kilomètres parcourus par tout temps ne l'avaient pas voûté et qu'il faisait toujours son mètre soixante-quinze. Et ses yeux, bien que plus sombres et plus tristes qu'autrefois avaient toujours cette couleur cuivre qui les caractérisait tant.

Bref, il était temps que le voyage se termine et qu'il puisse enfin prendre un bon bain.

Alors qu'il allait quitter la pièce afin de demander à l'aubergiste combien il allait devoir raquer pour un bain, ou au moins une bassine, Cyric se retourna et se décida à rejoindre le groupe déjà formé dans un coin pour se présenter. Il en profiterait pour observer en détail les visages de chacun, sait-on jamais si quelqu'un essayer de lui voler son sac et son bol...

"Cyric, Cyric Celone. Vous êtes nouveaux aussi à Nuln?"

Si sa peau trahissait des origines étrangères, sa langue était pourtant celle de l'Empire et sans aucun accent perceptible si ce n'est celui du reikland.

Sam Merloque apparut dans l'encadrement de la porte alors que les quatre nouveau clients s'observaient en chien de faïence, peu sûr de ce qu'ils devaient penser l'un de l'autre. L'aubergiste entra dans la pièce sans se faire prier et déposa une bassine pleine d'eau par terre. Le ton enthousiaste du semi-homme brisa l'ambiance morne de la pièce:

- Messieurs, j'voulais vous avertir que j'allais servir le cassoulet si ca vous intéresse, et j'suis sûr que ca vous tente. Le cinquième larron qui doit vous tenir compagnie est déjà à table. Une sacrée bête ce type d'ailleurs, alors vous feriez bien d'vous grouiller si vous voulez pas qu'il bouffe tout. Ce type doit avoir un appétit d'ogre. Ca m'rappelle d'ailleurs une vieille histoire qu'un ami m'a raconté une fois qu'il rev'nait d'un long voyage et il creuvait la dale. Sauf qu'il arrive à la seule auberge d'un village paumé en Averland, et qu'y s'trouve qu'un ogre mercenaire y a débarqué. L'a tout bouffé c'dodu, y avait plus rien à grailler à l'auberge. Alors j'dis pas qu'ce type c'est pareil, ca peut pas être pareil qu'un ogre comme disait mon ami, Tibert qui s'appelait d'ailleurs, mais ca peut au moins et'e le quart d'un ogre, et j'pense que vu c'que j'ai préparé, ca peut faire partir le cassoulet assez vite. Ca s'rait dommage, c'est la spécialité d'la maison et j'peux vous dire qu'c'est l'meilleurs cassoulet qu'vous aurez bouffé, et pour pas cher en plus. Vous imaginez pas c'qu'y faut débourser à Nuln pour avoir le droit d'baffrer un orteil de poule, ca doit piquer d'ailleurs. Alors moi, j'veux rend' service, et mon auberge c'est pas la plus belle, mais au moins j'me moque pas du client en lui vendant un repas à une pistole le haricot. J'suis comme ca moi. T'nez, j'vous ai même apporté une bassine d'eau si vous voulez vous laver les mains, vous raser ou faire un peu d'toilette. J'rigole pas avec la propreté moi. En plus chez moi, pas besoin d'aller aux bains publics, pour neuf sous, j'vous verse un bain rien qu'pour vous. Sauf si vous voulez tous en prend un, là j'pourrai pas changer l'eau pour tout l'monde mais vous m'comprenez j'suis sûr.

Alala, z'êtes bavards vous, mais faut que j'me sauve. Le quart d'ogre va s'impatienter !

Sur ces courtes paroles, Sam Merloque s'en retourne, satisfait de la réponse de ses clients...

PJ tyranisé Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 16/07/2012

Tiens, v'là un nobliau maintenant, pensa Maximilian alors que le dénommé Volkhard Kaltenbach venait de se présenter. Celui là doit au moins avoir quelques trucs à raconter. Et j'serais pas contre une bonne histoire de noble en disgrâce pendant le souper !

Il fut interrompu dans ses pensées par le barbier, qui venait de grommeler un vague "oui" en guise de réponse. Effectivement, ils étaient nouveau à Nuln. Il devina que son compagnon devait encore craindre quelque chose. Sinon il tirerait pas une mine pareil.

Messen que vous avez dit, Herr ? Mmm... Messen, oui ça me dit quelque chose. Ce serait pas la petite bourgade au bord de la Soll à environ cinq jours d'ici ? Ernst t'en dis quoi, on y est passé non ?

Puis, avant que le jeune homme n'ait donné sa réponse, ce fut un nouvel arrivant qui fit son apparition. Tous les visages se tournèrent alors vers lui. Il esquissa un bref hochement de tête en guise de salut, mais il les ignora plus qu'autre chose, se dirigeant vers le dernier lit vide comme un carreau jaillit d'une arbalète. Maximilian remarqua que le gitan, car c'est à ça qu'il ressemblait, avait l'air aussi fatigué qu'affamé.

"Cyric, Cyric Celone. Vous êtes nouveaux aussi à Nuln ?", débuta-t-il finalement, comme pour varier un peu. Si il y avait eu dix lits, Maximilian Lutzen aurait pu tenter Ranald que chaque nouveau venu aurait été aussi nouveau à Nuln.

"Maximilian Lutzen, bienvenu. Et oui on vient tous d'arriver."

Et ce fut au tour de l'aubergiste de débarquer, et comme tout ceux de sa race, il parlait beaucoup. Alors qu'il emboitait le pas au halfeling vers la salle commune, n'ayant gardé que son poignard et sa bourse avec lui, il se prit à songer à cette drôle de coïncidence. Quatre types dans le besoin qui ont apparemment connu des jours meilleurs. Quatre étrangers démunis, arrivés en même temps, qui se retrouvent dans la même chambre d'auberge pour leur première nuit à Nuln... Se pourrait-il que le cinquième larron soit du lot ? Dans ce cas, qu'on me pende si c'est pas par quelque volonté des dieux qu'on est là.

HRP: la scéance approche, alors je fais un peu avancer le truc ici.

Les quatre clients déguenillés emboitèrent le pas du tenancier qui les conduisit à leur table dans la salle commune. Celle-ci n'était pas bien vaste, et Sam Merloque ne pouvait se targuer d'une décoration élaborée. Un simple mur de briques encadrait un ensemble de quelques tables de bois simple garnies de quelques cierges destinés à donner un semblant de luminosité à la nuit tombée. Néanmoins, les clients affluaient dès le soir venu, et certains devaient même être refoulés lorsque l'établissement n'avait plus la place de les accueillir. Sam installa ses pensionnaires à une table rectangulaire calée dans le fond de la pièce, juste à coté des trois petites fenêtres qui donnaient sur la rue. Le bougre ne leur avait pas menti et ils remarquèrent immédiatement l'homme que le tenancier avait qualifié de quart d'ogre. Le sobriquet lui collait à la peau, que ce soit pour son physique imposant et pour sa mine morne et sévère.

- Installez-vous, j'vous amène vot' cassoulet. Vous allez adorer. J'vous laisse faire connaissance, c'est toujours mieux d'avoir d'bonnes relations avec les gens qui vont dormir à deux pas d'vous. Ca les empêche d'vous fout' un coup d'poing l'lend'main parce que vous avez ronflé comme des porcs !

PJ tyranisé Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 13/07/2012

Attablé dans la salle commune de l'augerge, sa gibecière posée à côté de lui, Dieter regarda l'aubergiste approcher avec quatre individus qui devaient être ses compagnons de chambrée.
S'il avait espéré tirer un peu d'argent de ses voisins, ses espoirs s'évanouirent rapidement. Il les fixa d'un regard évaluateur:

Le premier était jeune et maigre. Il ne roulait visiblement pas sur l'or, mais son port était fier. Peut être un fils de bourgeois ruiné ou un nobliau sans terres.

Le deuxième était plus soigné, mais il n'avait pas l'air de manger à sa faim.

Le troisième était à garder à l'oeil. Costaud et visiblement agueri, son regard s'attardait sur les gens comme pour les lire. Il avait les manières d'un agent du guet sans en avoir l'allure, et Dieter prit mentalement note de tenir sa langue.

Le dernier avait l'allure d'un de ces étrangers du sud, Estalien ou Tyléen probablement. Dieter nota la masse à ses côtés. Peut-être savait il s'en servir.

Décidant de briser la glace, Dieter se présenta:

"Je m'appel Dieter, asseyez-vous donc, vous avez l'air d'avoir fait de la route. Aubergiste, apportes nous donc un pichet de bière pour nous rincer le gosier"

PJ tyranisé Nombre de messages : 23 Date d'inscription : 15/07/2012

Ernst s'installa et regarda le cassoulet d'un œil critique. Certes les hobbits étaient réputés pour être de bons cuisiniers, mais ils se trouvent dans un établissement assez miteux.

Lorsqu'il se rendit compte du nombre de personne dans la salle, il se dit qu'il ne venaient surement pas pour les chambres.

"C'est donc que la nourriture doit être bonne et peu onéreuse" marmonna-t-il.

Il trouva appréciable d'être dans un coin de la pièce, cela permettait de surveiller les allers et venues, ainsi que les autres clients.
Après avoir détaillé la plupart des clients, il se tourna vers Dieter.
Ernst n'aimait pas trop être reluqué de la sorte par cet inconnu. Qui sait ce qu'il se passait dans sa tête...

"Ernst" lui répondit-il.

Inutile de mentir, il suffit juste d’omettre certains détails.
De toute façon, un faux nom n'aurait servi à rien, la pigmentation étrange des ses yeux verts le trahirait si quelqu'un le connaissait.
Il se concentra sur son assiette et savoura ce repas, après tout, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu un repas aussi consistant.

Et en effet, la première bouchée fut des plus appréciable. Comme s'il ne faisait pas confiance en son sens du goût, Ernst en reprit une presque immédiatement. Non, pas de toute, ce cassoulet était délicieux. Certes il ne pouvait pas comparer avec un établissement de haut vol fréquenté par la bourgeoisie ou même la noblesse, mais ce cassoulet était plus goutu que tout ce qu'il avait bien pu mangé depuis bien longtemps. Encouragés par son coup de fourchette enthousiaste, les quatre autres s'y essayèrent. Après la première bouché, ils levèrent les yeux afin d'étudier la réaction de leurs voisins de tablée, comme pour s'assurer qu'ils goutaient bien la même chose. D'un accord entendu, ils se jetèrent à nouveau sur leur assiette, les plus affamés faisant complètement fit de l'allure qu'ils pouvaient avoir ce faisant.

Ernst voyait ses déductions confirmées. Les clients ne venaient pas pour les chambres.

Après s'être rapidement décrassé grâce à la bassine qu'avait donné le semi-homme, Cyric descendit rejoindre les autres. Il avait donc maintenant le nom de trois de ses quatre compagnons de chambrée. Il y avait Ernst, le "propre sur lui", Dieter, le "quart d'ogre", et Maximilian, le "vétéran". Restait donc à connaitre l'identité du... Du quoi en fait? Cyric observa rapidement celui qui n'avait pas encore de nom (ni de surnom). A bien y regarder, il semblait aussi pauvre et mal en point que lui.

*Le vagabond? Ouais si ca me correspond bien, ca doit pas être faux pour lui.* se permit-il de penser.

Puis il se présenta auprès du quart d'ogre, qui semblait le jaugeait comme un instructeur examine une nouvelle recrue pour savoir si elle tiendra 2 ou 3 jours avant de pleurer pour rentrer chez soi.

"Cyric."

Le cassoulet arriva à ce moment là. Les odeurs qui en montaient faisait saliver Cyric et si le minimum de dignité qui lui restait ne l'en avait pas empêché, il se serait sûrement déjà jeté sur la nourriture. Ce fut Ernst qui goûta le premier et le visage qu'il fit indiqua clairement que ce qui se trouvait dans l'assiette était réellement bon. Il n'en fallut pas plus pour que Cyric en prenne une bouchée. Et effectivement, le halfling n'avait pas menti. Le meilleur repas que le jeune homme avait pu manger depuis des éons.

Cette fois-ci, la dignité ne suffit pas et l'affamé se jeta sur sa gamelle comme un nain sur une pièce d'or. Il en dévora le contenu et finit même par retirer son gant droit pour pouvoir récupérer le moindre reste dans son assiette sur ses doigts et les lécher.

Lorsqu'il eut finit de racler la moindre parcelle de son assiette, le jeune homme se mit à observer la pièce et ses occupants, comme pour observer la faune locale. De temps à autre, il jetait un regard à ses compagnons de tablée, et attendait que chacun ait fini son assiette avant d'entamer la discussion. Peu de fioriture à dire vrai dans son discours, il aurait pu demander d'où chacun venait mais lui n'avait pas envie de parler. Chacun avait son histoire, libre à lui de la raconter, mais ne souhaitant pas raconter la sienne, il n'allait surement pas initier le dialogue ainsi. Aussi ce fut sa bourse, bien maigre à sa ceinture, qui lui rappela la nécessite de trouver rapidement de l'argent.

"Vous savez un peu où on pourrait trouver du boulot? J'ai plus vraiment énormément de piécettes, mais si je veux remanger de ce cassoulet demain et les jours suivants, va rapidement falloir que je trouve quelque chose."

PJ tyranisé Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 16/07/2012

HRP : dsl pour les fautes mais je n'ai pas de correcteur ! (et ceux en ligne sont assez faible)

Tiens, tiens, tiens...
Mattez voir l'oiseau que v'là.

Maximilian Lützen ayant suivi le Halfelin et s'étant attablé avec les autres, il ne cessait de dévisager le dénommé Dieter. Ses compagnons ne semblaient pas avoir idée de quelle engeance étaient les individus comme celui-là. Ils paraissaient bien plus occupés par leur cassoulet que par la nuit à venir avec ce nouveau venu. Mais ce n'était pas le cas de Maximilian, et d'ailleurs, rien dans son port ne lui plaisait. De nombreuses cicatrices au visage, du cuir clouté sur le reste du corps et, pour couronner le tout, une épée qui pendait à ses côtés. Il n'en fallait pas plus pour cataloguer cet homme.

Mercenaires, spadassins, chasseurs de primes ou autres coupe-jarrets, peu importe le nom qu'ils aiment à se donner, ces individus tuent tous pour l'argent et sont par conséquent dangereux. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que les prisons de l'Empire sont pleines de cette sorte de raclure.

"Maximilian Lützen, répondit-il au "quart-d'ogre" en le fixant droit dans les yeux. Puis, en guise de provocation, pour souligner le port d'une arme dans une auberge et tout en pointant son regard sur la lame de l'homme : tiens, je savais pas qu'on était encore en guerre. J'ai dû louper un chapitre. Maximilian fit une courte pause et, comme pour rester fidèle à ses préjugés forgés au cours de son ancienne vie passée à "traiter" avec ce genre d'individu violent, il ajouta, sous couvert de mise en garde : cependant, messire Dieter, il semblerait qu'on ait à partager le même dortoir cette nuit. Je tiens donc à prévenir que je veux pas de grabuge. Dans le cas contraire... eh bien... ça sera fort regrettable pour tout le monde.
En tout cas, merci pour la bière, finit-il en esquissant un sourire entendu.

Il ne me laisse pas le choix... Il faut qu'il connaisse les règles ou ça va être le foutoir s'il se croit comme à la maison. Les autres comprendront, s'ils ont un tant soit peu plus d'expérience qu'ils n'en ont l'air...

Cyric arriva en même temps que le cassoulet et partagea alors ses inquiétudes à la tablée. Ils voguaient apparemment tous dans le même bateau. Maximilian lui fit part des informations qu'il avait alors qu'il prenait sa première cuillère de cassoulet. Cela permit de rompre le froid qu'avait entrainé sa précédente intervention.

Pour le boulot, le sergent à l'entrée de la ville m'a conseillé d'aller trainer mes chausses sur la Reikplatz aux premières heures du jour. Et c'est bien ce que je compte faire, lâcha-t-il, la bouche pleine, avant d'engloutir le reste de son assiette.

Par l'Esmeralda des semis-hommes, c'est vrai qu'il est bon ce cassoulet !

HRP: je vous file à tous 20 xp pour le combat, vous y avez tous plus ou moins participé d'une manière ou d'une autre.

Tranquillement assis à une table, un type relativement bien habillé pour le quartier observait les cinq compagnons d'infortune. Trois d'entre eux reconnurent le tiléen Vitali Morelli de l'Ours Rieur. Il fit un signe dans leur direction indiquant qu'il les invitait à table. Dieter le prit pour lui et s'avanca seul, mais l'individu semblait insister pour que les autres se joignent à lui. Une fois que tous l'eurent rejoint, il parla calmement avec son accent tiléen prononcé:

- Bonjour messieurs. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Vitali Morelli. Vous saviez par votre ami costaud ici présent que je proposais un travail simple de récupération de marchandise. Vous n'avez finalement pas accepté, c'est votre droit. Mais nous avons un petit probléme. Hier, ceux que j'ai engagé à votre place se sont tous faits massacrés par des dockers très investis dans leur travail. Inutile de vous laisser gamberger plus longtemps, il se trouve que je sais que vous êtes ces dockers. Je sais aussi qu'il y a toutes les chances pour que vous soyez en possession de la marchandise qu'ils devaient récupérer. Je le sais parce que la marchandise n'est pas ou elle devait se trouver.

Vous voyez, je sais beaucoup de choses. Je vais donc, afin de rétablir l'équilibre, vous donner une information. Je travaille pour la famille Valentina, et la marchandise leur appartient. Ils ne sont pas des gens avec qui vous voulez être ennemis. Le parrain siège au conseil de la ville. Cela vous donne une idée de l'influence de la famille et de l'influence dont elle dispose. La preuve, je suis bien informé. Vous allez donc me rendre la marchandise dont vous disposez. Si je ne ressors pas d'ici avec la marchandise, vous ne survivrez pas à la prochaine journée.

Il marque une courte pause avec que ses propos s'impriment bien dans l'esprit de ses interlocuteurs, puis reprend:

- Mais vous savez, nous n'avons pas besoin d'être ennemis, et votre petit coup d'éclat me montre que vous avez de la ressource. Si vous me rendez la marchandise, je peux vous proposer un travail en compensation de votre peine. Voyez, je sais aussi qu'avant de massacrer les pécores que j'avais engagé, vous avez été confronté à un autre petit groupe de fouineurs. Ceux-là ne bossaient pas pour la famille Valentina. Si vous découvrez pour qui ils bossaient, vous serez récompensés de dix pistoles chacun, et à vous voir, vous en avez besoin. Qu'en dites-vous?

Au fur et à mesure que le Tiléen débitait son discours, Volkhard, coincé entre Dieter et Maximillian, sentit son visage se décolorer derrière la couche de suie qui l'encrassait. Jetant un coup d'oeil craintif vers Dieter, il attendit la réaction du costaud, priant de toutes ses forces pour que celui-ci accepte l'offre du bandit. Certes, lui et le spadassin n'avaient pour ainsi dire pas entretenu des rapports très cordiaux jusqu'à maintenant, mais la présence de la brute (qu'il avait vu transpercer deux hommes il y a quelques heures) et de son arme le rassurait dans ces circonstances.

C'est finalement Cyric qui prit la parole.

"Je vais éviter de tourner autour du pot travailler pour vous, ça me dérange pas le moins du monde. A l'origine, je voulais un travail tranquille et légale. Me fondre dans la masse, me faire un peu d'argent et simplement être peinard sans que personne vienne m'emmerder.

Mais visiblement, c'est pas le mode de vie qui me convient. Parce que même en essayant de faire un travail honnête, les emmerdes, bah elles me tombent dessus. Du coup, un travail honnête et des emmerdes ou un job illégale, et des emmerdes, mais qui est mieux payé... c'est tout trouvé. Mais j'accepterais pas le boulot sans l'accord de tout mes camarades... Esprit de groupe oblige. On dira donc que ce que je vais dire maintenant, c'est le début de mes réflexions... Et que si on venait à ne pas travailler pour vous, bah ce sera cadeau.

En ce qui concerne les personnes qui sont passé avant vos... "employés". Elles doivent venir ici. Parce qu'avant qu'elles ne s'en aillent, elles semblaient penser qu'on trouverait cette marchandise dont vous nous parlez. Il suffit donc d'attendre un peu et on devrait les voir arriver...

Il se tourna vers Maximilien.

"Quand tu leur a dit où on dormait, ils t'ont dit quand ils passeraient?"

Puis pour Vitali.

" Enfin bref, ils devraient venir. Quant à savoir pour qui ils travaillent... En partant du principe que cette livraison était secrète et que vous avez donné les détails uniquement à vos employés..."

Il montra rapidement l’énorme déchirure dans son armure matelassé.

"Qui ont plutôt eu tendance à tirer avant même de parler... Donc en partant de ce principe là, soit l'employeur est une autre faction que les Valentina, si tant est que les Valentina ait une faction rivale à Nuln ça je ne saurais le dire, et qui a été informé par l'un des vôtres. Soit c'est l'un des membres de votre organisation qui a voulu vous doubler et s'approprier la marchandise pour lui seul. Dans les deux cas vous avez une pomme pourrie dans vos rangs et en amont de votre place."

VItali écouta avec attention les paroles de Cyric puis esquissa un sourire:

- Vous avez au moins un type malin dans votre groupe. Je vous conseille de l'écouter avant de prendre une décision. Quant à vos réflexions, elles sont prises en compte. Dans un premier temps, découvrez qui nous a doublé, le reste, nous nous en chargeons en interne. A Nuln, les petites organisations criminelles fourmillent, et seules quelques unes s'élèvent au dessus des autres. Mais la liste des rivaux est longue. Ce sera votre rôle de fouiner, et pourquoi pas d'accueillir vos éventuels visiteurs. Cela montrera votre bonne foi. EN attendant...

Il tendit la main, paume vers le ciel:

- Vous avez quelque chose pour moi.